Mais les « Siamois » n’ont jamais appelé leur pays « le Siam » !
Nous avons dans nos derniers articles consacrés au gouvernement de Pibun et aux traités conclus dans l’immédiat après-guerre constaté que le pays avait abandonné le nom de « Thaïlande » considéré comme trop irrédentiste au profit de celui de « Siam », à l’instigation probable des Français et des Anglais et aussi à l’initiative de Pridi qui n‘était probablement pas dupe, alors pourtant que les « Siamois » n’ont jamais appelé leur pays « le Siam » !
Il ne le fut officiellement, mais jamais au quotidien, que de 1851 à 1868 sous le règne du roi Mongkut qui signait « rex siamensium » ou « rex siamensis » ;
Il devient officiellement « Thaïlande » - ประเทศไทย - le 23 juin 1939, redevient le Siam de 1946 jusqu’au 11 mai 1949 et Thaïlande depuis lors. Les preuves en sont surabondantes bien qu’à chaque session de l’Assemble nationale (quand il y en a une…) il se trouve quelques députés pour demander à cor et à cri mais sans le moindre succès à cette heure, de rebaptiser leur pays « Siam » considérant à la suite de l’historien Charnvit Kasetsiri (ชาญวิทย์ เกษตรศิริ) que « Siam » était « ethniquement plus inclusif que Thaïlande » (« more ethnically inclusive »). Ce dernier avait d’ailleurs créé une « pétition en ligne » qui n’a eu aucun succès (1).
La Loubère, l’incontournable La Loubère, en 1690, nous dit « le nom de Siam est inconnu aux Siamois. C’est un des mots dont les Portugais des Indes se servent et dont on a de la peine à découvrir l’origine. Ils l’emploient comme le nom de la nation et non comme le nom du royaume ; et les noms de pegu, de lao, de mogol et la plupart des noms que nous donnons aux royaumes indiens sont aussi des noms nationaux… Les siamois se sont donnés le nom de Thaï, c’est-à-dire libres, selon ce que ce mot signifie aujourd’hui en leur langue : et ainsi, ils se flattent de porter le nom de francs que prirent nos ancêtres quand ils voulurent délivrer les Gaules de la domination romaine. Et ceux qui savent la langue du Pegu assurent que siam en cette langue veut dire libre. C’est peut-être de là que les Portugais ont tiré ce mot ayant connu les Siamois par les Pegüans… Meüantay est donc le nom Siamois du royaume de Siam … » (2).
Le père Tachard qui écrit en 1686 attribue également aux Portugais l’origine du mot « Siam » sans se pencher sur son origine.
L’ « Encyclopédie » (tome XXXI « Si-Subu », édition de 1781) citant Kaempfer dont la première édition allemande est de 1727 et la première traduction française de 1729 est moins précise et ne nous éclaire guère mais nous dit encore « ce royaume est appelé par ceux du pays Muan Thai c’est-à-dire la terre de Thai ».
La grammaire du capitaine James Low « A Grammar of the Thai or siamese language » publiée en 1828 à Calcutta parle aussi de « muang thai » et non de « Siam » (3).
Dans le tome IV du « NOUVEAU JOURNAL ASIATIQUE ou RECUEIL DE MÉMOIRES, D'EXTRAITS ET DE NOTICES RELATIFS A L’HISTOIRE, A LA PHILOSOPHIE, AUX LANGUES ET À LA LITTÉRATURE DES PEUPLES ORIENTAUX » (4) nous lisons encore sous la plume d’Eugène Burnouf commentant la grammaire de Low : « On ignore l'origine du mot Thai que Laloubère traduit par libre ou liberté. Cette étymologie paraît peu d'accord avec ce que nous connaissons du gouvernement despotique des Thai ; aussi M. Low pense-t-il que, par liberté, les Siamois ont sans doute voulu entendre leur séparation d'avec la nation qui habite le Laos… Quoi qu'il en soit, lesThai ne reconnaissent pas le nom de Siam ou Sîm que les Européens donnent à leur pays; ils s'appellent en général Thai …. M. Low n'a pas cru devoir rechercher l'origine de ce nom de Siam, que l'on trouve dans les plus anciennes relations de voyages comme dans les plus modernes, et qui a presque complètement effacé pour les Européens la dénomination nationale. Sans doute il a cru avec Leyden que le nom de Siam avait été emprunté par les Portugais aux Barmans (Birmans) qui nomment les Thai, Syan, et plus exactement Cham ».
Nous reviendrons évidemment plus bas sur cette lourde équivoque justement soulignée par ce grand érudit … Comment dans un pays dont l’immense majorité de la population est esclave (jusqu’en 1909 tout au moins) peut- on parler de « pays des hommes libres » ?
Dans sa grammaire (« Grammatica linguae thai ») publiée en 1850, Monseigneur Pallegoix nous dit, sans nous donner de précisions sur l’origine du mot « Siam » ou « Syam », qu’il a été abandonné au profit du mot « Thai » c’est-à-dire libre, lorsque le pays s’est affranchi du joug des Cambodgiens sous le règne du roi Phra Ruang en l’an 1.000 de l’ère bouddhiste (1543).
Quatre ans plus tard, en 1854 dans sa description du Siam, il écrit « Le pays que les européens nomment Siam s’appelle Muang Thaï c’est-à-dire le « royaume des libres ; son ancien nom était Sajam (race brune) d’où vient le nom de Siam… ».
Dans son dictionnaire de 1854, il écrit au mot เสยม Siam « Siam, les Siamois, mot hors d’usage ». Dans la version de 1896, au mot สยาม (orthographe actuelle) Sayam, il traduit « Brun, les Siamois ou Thaï ».
John Bowring en 1857 nous confirme que le royaume est « the free kingdom ».
Jusqu’à il y a un siècle, le grand explorateur Claudius Madrolle, le premier à avoir écrit un « guide touristique » à l’usage des voyageurs en 1902 nous affirme « Les Siamois et les Laotiens refoulèrent vers l’est leurs envahisseurs khmers et entre 407 et 456 de notre ère, les Annales siamoises relatent cet affranchissement des Sajarna qui se proclament Thaï – hommes libres – nom que se donnent encore ceux que les européens appellent Siamois ».
Nous retrouvons encore notre « Muang Thaï » dans le premier dictionnaire français-siamois de Lunet de la Jonquières publié en 1904.
C’est la même explication que nous donne le « Bangkok-Siam Directory » de 1914.
Et si nous en tenons enfin aux « Chroniques royales d’Ayuthaya » collationnées par Cushman et traduites par Wyatt, que nous avons longuement et précédemment analysées, chroniques qui sont la recension de textes de 1680, 1779, 1795, 1807 et 1855, nous n’y avons pas trouvé une seule fois écrit le mot « Siam ».
Les « Siamois » appelaient donc leur pays « muang thaï », comment le traduire ?
« Thaï » est tout d’abord un adjectif, et non un nom, qui signifie « libre ». Le « Muang » (เมือง) c’est « un royaume, une ville, une région, une province, une région » (Dictionnaire de Mgr Pallegoix) et « Prathét » (ประเทศ), le mot qui sera utilisé à partir de 1939, « une nation, un lieu, une région, un endroit » (Dictionnaire de Mgr Pallegoix). Le Dictionnaire de l’Académie royale (édition 2002) donne les deux mots comme synonymes : เมือง = ประเทศ et ประเทศ = เมือง. C’est d’ailleurs la même et aussi peu éclairante définition que nous trouvons dans le premier dictionnaire « siamese-siamese » de Bradley publié en 1873 เมือง = ประเทศ et ประเทศ = เมือง.
Dans ce contexte, « Muang thai » c’est tout simplement le « pays libre » (référence explicite dans le Dictionnaire de Mgr Pallegoix et dans celui de Lunet de la Jonquières) et non pas évidemment le pays des « hommes libres » pour répondre à l’apparente équivoque soulevée par Burnouf, un « homme libre » c’est « khon thai » คนไทย, l’adjectif suivant le nom comme le veut la grammaire thaïe. Il peut y avoir des esclaves dans un pays libre !
Notons enfin que le royaume d’Ayuthaya qui domina le pays quatre siècles, depuis Uthong alias Ramathibodi en 1351 jusqu’à sa chute en 1767 porte un nom significatif, « Ayuta » en sanscrit signifie aussi « libre » et « Ayuddha » signifie « Invincible ». Quelle est la bonne origine (5) ?
Il semble donc clair que pour les thaïs, le pays était « le pays libre » et non le « Siam », mot de pure importation et d’étymologie fuligineuse comme nous allons le voir mais utilisé avec le monde extérieur via les Portugais et repris par les Thaïs par ces mimétismes dont ils sont coutumiers.
Connotation ethnique assurément, dans le sens de la politique de « thaïfication » de Pibun mais encore faudrait-il savoir de quels « thaïs » il s’agit, puisque, quelle que soit l’orthographe utilisée (Tay, thay, taï, thay) nous savons qu’il y a un « certain nombre » d’ethnies thaïes d’origines différentes, les Thaïs, population majoritaire de Thaïlande bien sûr mais aussi les Thaïs-Laos du Laos, les Thaïs-Isan du nord-est, les Thaïs du Nord, (Lanna-Thaïs), Les Thaïs-Yuan (Vietnamiens), Les Sino-Thaïs, de Thaïlande, les Shan ou Thaïs-Yai de Birmanie, les Thaïs- Lue du Laos et de Chine, les Thaïs-dam ou « Thaïs-noirs » du Laos et du Viêt Nam, les Thaïs-daeng ou Thaïs Rouges, les Thaïs-krao ou Thaïs-Blancs, les Phu-Thaïs, les Sino-Thaïs. Nous en oublions.
Mais ne jouons pas – trop – sur les mots. Tout en faisant de son pays « prathét thaï », Pibun l’a également doté d’une hymne national (dont semble-t-il et singulièrement, nul n’a jamais songé songer à solliciter une modification), celui que nous entendons quotidiennement à 8 heures et 18 heures, dont les paroles sont significatives : Le premier vers, nous nous en contenterons, semble tout de même très « Thaïland über alles » : Prathet thai ruam luea nueat chatchuea thai ประเทศไทยรวมเลือเนื้อดชาติเชื้อไทย, comment le traduire autrement que par Le pays thaï, c’est l’union du sang et de la chair des hommes de race thaïe. Le Thaï ne distinguant pas directement le singulier du pluriel, nous aurions tout aussi bien traduire sans barbarisme « …des hommes de races thaïes … ».
On trouve partout une traduction édulcorée et « politiquement correcte » qui ne parle ni de race ni d’ailleurs d’hommes libres, que ce soit en français ou en anglais, thailand is founded on the blood and flesh thai people share – La Thaïlande est fondée sur le sang et la chair que le peuple thaï a en commun… mais une autre traduction, thais poeoples et peuples thaïs serait tout aussi plausible… tout comme celle de frees peoples et hommes libres. Cette ambiguïté n’a probablement pas échappé à Pibun lorsqu’il a choisi l’hymne, parole et musique, sur concours.
On peut aussi trouver une explication complémentaire et non contradictoire à la décision de Pibun de changer le nom de son pays : Il vient en 1939 de sortir à peine et à grand peine d’un régime de colonisation larvée issue des traités inégaux accordant aux étrangers et surtout à leurs protégés des privilèges exorbitants, judiciaires et fiscaux. Il a fallu abandonner à la France et l’Angleterre des pans entiers de territoires historiquement thaïs pour qu’ils renoncent à cette sournoise colonisation. Or le terme « Siam », jamais utilisé à l’intérieur du pays comme nous venons de la voir, est un mot d’importation étrangère, utilisé par les voisins prédateurs, France et Angleterre et portant qui plus est, un sens probablement négatif, comme nous allons le voir (6).
Le mot « Syam » (7) provient ou proviendrait du mot sanscrit syama qui signifie « noir, brun, sombre, de couleur foncée en parlant de la peau » avec un sens péjoratif (4). Il apparaît dans l’épigraphie (8) dans une inscription Cham de 1050 et signifierait esclave.
Nous la retrouvons dans un bas-relief d’Angkor daté du XIIème siècle (souvent cité et reproduit) qui représente des mercenaires. On le retrouve dans une inscription d’un temple bouddhiste du Pegu faisant références à des esclaves. Les premiers visiteurs de de la Birmanie et de l’actuel Cambodge furent, nous le savons, des aventuriers portugais et espagnols (9).
Que ce soit de Birmanie ou du Cambodge, ils ont enregistré le nom du pays voisin et l’ont transmis aux autres Occidentaux qui commençaient à affluer au « Siam ». Pour autant qu’ils aient su que « Sayam » ou « Siam » signifiait « race brune ou des personnes brunes » nous retrouvons cette idée due à Occidental qui aime à classer les étrangers par la couleur de la peau, le blanc, le noir, le rouge et le jaune. Mais « esclave » ou « basané », il est singulier que des Khmers ou des Pégouans, eux-mêmes aussi foncés de peau utilisent cette connotation dévalorisante … on est cependant toujours le nègre de quelqu’un ! On peut donc comprendre sans trop de difficultés que le gouvernement de Pibun ait souhaité éradiquer un « ethnonyme » tout à la fois dévalorisant et venu de l’étranger.
C’est toutefois à Michel Ferlus (10) que nous devons ce qui nous a semblé la première étude sérieuse et scientifique sur l’origine du mot « Siam » (11), fondée sur d’encyclopédiques connaissances linguistiques et sur de nombreuses références épigraphiques que La Loubère quoique curieux sur le sujet ne pouvait connaître. Le résultat en est singulier !
Son hypothèse est que « Siam » dérive de « Kosamby », nom de prestige des anciens états Chan par un phénomène de « troncation », (ko)sam(bi) devient syam. Ce qu’il appelle de l’affreux néologisme de « troncation » est une notion bien connue en linguistique dans la langue parlée puis insensiblement écrite consistant à supprimer les syllabes finales ou initiales d’un mot pluri syllabique (12). D’après notre érudit linguiste, le nom de Kosambi a été appliqué par les Birmans d’Ava au XIVème si่ècle aux neuf petits états tay (les états Chan ou Shan), centrés sur Möng Mao (équivalent de muang Mao) au nord-est de la Birmanie.
Toujours selon lui, Kosambi vient du sanscrit Kausambi (13) du nom de la capitale où Bouddha a prêché, localité perpétuée par le village de Kosam situé au sud-est d’Allahabad sur la rivière Jamuna. Et Ferlus conclut (avec de solides arguments linguistiques) « On vient de montrer comment Kosambi devait être l’origine de la dénomination « Siam » et de ses congénères « Chan/Shan » et « cette prononciation du vocable « Siam » passera en Cham et en Khmer, et de ce dernier en Thaï ». C.Q.F.D.
Mais il ne fait pas l’impasse sur l’épigraphie khmère angkorienne ou pré– angkorienne qui serait, à l’inverse de la précédente, fort dévalorisante (les Siamois sont les nègres des Khmers ou les esclaves des Birmans), peut-être une pirouette ou une exception qui confirme la règle ? En sanscrit ou en pali, si le mot syam peut être compris comme « noir, démon », au vu d’une inscription Mon du XIIème siècle, il peut être interprété comme « Le Beau, le Magnifique » car appliqué à un Bodhisattva, il n’est pas concevable qu’un Bodhisattva soit désigné négativement. Là encore, C.Q.F.D.
Le pays s’appelle « le pays libre », c’est la seule traduction qu’il nous faut donner à ประเทศไทย, c’est le plus beau nom qui soit pour un pays, il n’y en a que deux autres dans le monde, la France qui l’a parfois oublié, et le Libéria qui ne l’a jamais mérité.
S’il est des mots qui choquent, mieux vaut les chercher dans les paroles de l’hymne national, mais comme nous le savons, ce n’est pas en supprimant un mot que l’on supprime un concept.
NOTES
(1) Sa très longue argumentation prête tout de même un peu à sourire quand il écrit in fine « The name Siam never died out, it being irrevocably linked with Siamese twins and Siamese cats » « Le nom de Siam a jamais disparu, était irrévocablement lié aux frères siamois ...
... et aux chats siamois » ...
sans qu’il fasse la moindre allusion au caractère négatif du mot comme nous allons le voir. On reste confondu devant un tel argument !
(http://textbooksproject.com/For%20the%20LOVE%20OF%20SIAM.htm).
(2) Rappelons que le royaume de Pegu constituait partie de l’actuelle Birmanie. Le mot franc est de toute évidence lié à l’allemand frei et à l’anglais free. C’étaient des Francs – libres – qui habitaient la « Francie » et selon l’ancien droit, tout esclave qui mettait les pieds sur le sol de France devenait Franc, non pas Français mais libre. Il n’en était pas de même évidemment dans les colonies.
(3) Elle a le mérite (le seul car elle fourmille d’erreurs grammaticales) d’avoir été la première grammaire imprimée, voir notre article A.58 « Les premières grammaires de la langue thaïe (1ère Partie) ».
(4) Cette revue était publiée sous la direction d’Eugène Burnouf, l’homme qui a fait découvrir à l’occident le sanscrit.
(5) « Dictionnaire sanscrit-français » de Gérard Huet de 1998 numérisé en septembre 2015 (http://sanskrit.inria.fr/)
(6) La décolonisation ultérieure fourmille d’exemples de pays qui répudièrent les noms attribués par les colonisateurs : L'Oubangui-Chari devint la Centrafrique, le Soudan français devint le Mali, la Guinée portugaise devint la Guinée-Bissau, la Côte-de-l'Or devint le Ghana, La Guinée espagnole devint la Guinée-Equatoriale, le Congo belge devint le Zaïre, le Betchouanaland devint le Botswana, le Basoutoland devint le Lesotho, la Rhodésie-du-Nord devint la Zambie, le Nyassaland devint le Malawi, la Somalie française devint le Territoire des Afars-et-des-Issas puis la République de Djibouti, la Haute-Volta devint le Burkina-Faso, le Dahomey devint le Bénin, la Rhodésie devint le Zimbabwe et le Tanganyika devint la Tanzanie. Sans parler de toutes ces villes d’Algérie (Al Djézira !), Gambetta, Descartes, Felix-Faure etc… qui retrouvèrent leurs noms arabe ou berbère d’origine et sans parler non plus de nos ancêtres qui se sont débarrassé de toute héritage romain en faisant de la Gaule (Gallia selon le nom de baptême que lui a attribué Jules César) la France.
(7) Il est présentement orthographié สยาม syam mais prononcé sayam, l’insertion d’un « a » non écrit toujours prononcé très court fait évidemment que les premiers étrangers qui l’ont entendu ont entendu s’iam et transcrit « siam » de la même façon que le sempiternel sawatdi est souvent prononcé s’watdi au quotidien.
(8) Voir l’article de Gordon Hannington Luce, un spécialiste de l’épigraphie birmane, « The early Syam in Burma’s history » in Journal de la Siam society, 1958, volume II, pages 124 s. et celui de Ken Kirigaya, un spécialiste japonais des langues asiatiques, « The early Syam and rise of Mang mao » dans le journal de la Siam Society, numéro de 2015, pages 233 s.
(9) Voir nos articles 77 « L'arrivée des premiers Européens au Siam : Les Portugais », 78 « Les Portugais au royaume du Siam au XVIème siècle, selon Madame Rita De Carvalho », 79 « Les Portugais au Siam au XVIIème siècle (Suite) » et 80 « Après les Portugais, les Espagnols au Siam ? ».
(10) Directeur de recherche CNRS à la retraite, membre associé au CRLAO (Centre de Recherches Linguistiques sur l’Asie Orientale), Linguiste, spécialiste des langues austro-asiatiques et thai-kadai de l'Asie du Sud-Est au sens large, une aire qui couvre aussi l'Inde de l'est et la Chine du sud : voir le Bulletin de l’AEFEK n° 15 (Association d’échanges et de formation pour les études khmères).
(11) « Sur l'origine des ethnonymes « Siam » et « Mon » », 21èmes journées de Linguistique d'Asie Orientale », Juin 2007, Paris (https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00927778).
(12) En bon français, nous préférons parler d’apocope ....
et d’aphérèse : l’apocope est la suppression d’une syllabe finale (une automobile devient une auto et le cinématographe, le cinéma) et le mot devient du bon français. L’aphérèse se rencontre plus volontiers dans le langage familier : un américain devient un ricain et l’autobus un bus. Ce sont la providence des linguistes qui expliquent le passage d’une langue mère à une langue dérivée, du latin au français en particulier : par exemple, mais il y en a des milliers, tempus devient le temps. Le phénomène est fréquent en thaï parlé, sawatdi สวัสดี prononcé s’watdi au quotidien (note 6) devient dans la littérature écrite familière watdi หัวสดี et au fil des décennies, notre province de Kalasinthu กาฬสินธุ est devenue Kalasin กาฬสินธุ์.
(13) « La ville de Kausambi fut fondée par le roi mythique Kusamba ; elle fut un centre important du temps de Buddha qui y prêcha ; elle était aussi ville sacrée pour les Jaïnes ». Référence note (4).
(14) Voir notre article 203 « Tiang Sirikhan, le guerrier de Phupan ».
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