Le roi Chulalongkorn effectue un second voyage de huit mois, du 27 mars au 6 novembre, en Europe en 1907. A cette occasion le roi envoie à sa fille, la princesse Nibha Nabhatala, fille de la quatrième épouse royale Somdet Phra Akachaia, nous dit Paul Petithuguenin, (dans l’avant-propos des traductions de onze lettres que Camille Notton* a effectuées), « pas moins de deux cent vingt-cinq lettres, la plupart fort longues, puisque l’ouvrage imprimé comprend trois volumes de cinq cents pages environ, qui nous font suivre le royal voyage dans les étapes de son itinéraire : Singapore, Penang, Ceylan, Aden, Naples, Gênes, San Remo où le Roi fit un long séjour de santé du 28 Avril au 14 mai, Turin, Venise, Florence, Milan, la Suisse, Baden Baden, Ostende, Hambourg, le Danemark, la Norvège et ses fjords, qu'il parcourut pendant tout le mois de Juillet, poussant jusqu'au Cap Nord, Kiel, Berlin, le Brunswick, Cologne, la Prusse Rhénane, le Grand-Duché de Bade, Paris et Londres.
Il ne faut pas s’attendre à trouver-là aucun aperçu politique. Le Roi se défend dès la première lettre de songer aux affaires dans cette correspondance destinée à sa fille, et qu'il considère comme un délassement à ses soucis de souverain.
Ce sont de simples notes sur la vie du bord, sur ses distractions, sur les escales, sur les réceptions officielles, des impressions : les choses vues, paysages, villes, peuples, chefs et hommes d'état, avec souvent des comparaisons entre les coutumes, les mœurs et les gens d'Europe et du Siam. (…) A son retour, le Roi, dont les lettres avaient été lues avec un intérêt passionné à la cour, en autorisa la publication et confia le soin de l'édition à S. A. R. le Prince Damrong.
En conformité avec le désir de S. M. Chulalongkom, on a donné aux lettres le titre général de " Klaï Ban," ou " Loin du foyer," pour en indiquer le caractère intime et familier. »
Dans une autre source, Frédéric Maurel** présente un ouvrage de 170 pages en 1997, « Klaï Ban » [Loin des siens], dans une traduction collective, effectuée à Bangkok, par le CUESP, de Chulalongkorn University. Toutefois, il ne signale que 5 lettres traduites en français.
Mais pour vous faire une idée des propos et du style du roi, vous n’aurez sur internet que la traduction en français de 11 lettres effectuée par Camille Notton, ou les extraits de 8 lettres publiées par le magazine Gavroche.***
Enfin, la maîtrise de Vasina Anchalisangkas**** vous propose une analyse qui présente « La société française de la Belle Epoque d’après le roi Chulalongkorn dans “Klaï Ban”. ». Il y écrit par contre, que le roi a écrit 43 lettres à sa fille Niphanoppaddhon (sic), et que Klaï Ban a été publié 6 fois. Il donne les références.
Il souligne l’originalité de son travail car le point de vue d’un Siamois sur la France de la « belle Epoque » est quasiment unique, et les rares historiens thaïs qui se sont intéressés à ce voyage ne l’ont étudié que du point de vue politique. Il estime que la lecture de ces lettres permette de connaître ce que le roi pensait de la société française et de Paris, à savoir essentiellement le charme des foires et des spectacles, la recherche des espaces verts et de la nature, la découverte des particularités de Paris, la sympathie pour le peuple, la vision de Paris comme centre artistique, centre de loisirs, modèle d’urbanisme et des considérations sur la religion des Français. (Cf.**** C’est sa table des matières)
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Observons les extraits des 8 lettres publiées par Gavroche.
La lecture des extraits des 8 lettres du magazine Gavroche confirme les propos de Paul Petithuguenin et montre des lettres fort longues sur des sujets vraiment très divers, avec forces descriptions, anecdotes, considérations, explications, critiques, comparaisons avec le Siam … qui suivent en fait son emploi du temps consacré à son arrivée à Paris par train
et ensuite aux visites et promenades et divertissements que le roi a effectués dans Paris et ses environs (Fontainebleau, Versailles).
La première lettre date du 2 mai 1907 et raconte son passage de la frontière pour arriver sur Menton, avec sa description ; une visite d’un studio de photo, des digressions sur son rapport médical, sa nostalgie de Bangkok …
Il est précisé en présentation que « Chulalongkorn, après avoir séjourné sur la Côte d’Azur, en Italie, en Suisse puis en Allemagne, a rejoint la France en train depuis Baden-Baden ».
(En note il est dit que « le début de la lettre porte sur l’Italie, où le Roi se trouvait avant son passage en France »).
La seconde lettre est datée du 18 juin et raconte son voyage de Strasbourg à Paris en train (avec de nombreuses descriptions du paysage, d’un canal et de son système de vannes, les différences constatées entre l’Allemagne et la France, les arrêts, deux observations sur l’agriculture et une usine de fonderie, et son arrivée à Paris (l’accueil officiel, la description de la nouvelle Légation siamoise)
Les 5 autres lettres décrivent ses journées passées à Paris à partir du 20 juin 1907.
La 3ème lettre du 20 juin évoque un changement de programme dû à un événement politique français (manifestations contre les lois de protection contre le vin falsifié); séance de photos l’après-midi pour sa statue ; visite de l’atelier de M. Carolus-Duran,
pour le visage de son portrait en buste ; un thé pris et description de Paris, ville heureuse.
La 4ème lettre datée du 15 août 1907 commence l’après-midi, avec la visite du Prince Georges de Grèce et ensuite une promenade et la description du bois de Boulogne et de Longchamps.
Une explication suit sur la nécessité des parcs publics à Paris et sur leurs usages, en comparant avec le Siam ; Le soir, retour à la Légation avec une considération sur le climat.
La 5ème lettre évoque un changement de programme dû au temps pluvieux, avec la visite des magasins du Louvre au lieu de la Tour Eiffel prévue ; leur description et leurs méthodes de vente en les comparant avec le Kaufhaus de Berlin.
Le temps s’étant amélioré, visite et longue description de la Tour Eiffel. Dans l’après-midi, visite de la fabrique de vaisselle de porcelaine à Sèvres (la salle d’exposition, de vente et de fabrication), des considérations techniques sur quelques procédés de fabrication ; puis observation de l’ouverture du four pour voir les assiettes et le service à thé qu’il avait commandés ; achat de petits personnages ;
thé ensuite avec considérations sur les fruits français qui sont excellents. Le soir, spectacle au Grand Opéra, avec intérêt exprimé sur les illuminations et éclairages de Paris.
La 6ème lettre datée du 17 août 1907, commence sur le sentiment d’une journée chaotique (lever tard, coupe de cheveux ratée, comme le déjeuner (riz pas cuit) ); visite de M. Defrance (ancien ambassadeur de France à Bangkok). Avec l’après-midi trop avancé, impasse sur la visite de Versailles, et visite du magasin Baccarat (aucun achat) avec l’évocation des artères (urbanisme et histoire) et de quelques quartiers lors du parcours. Ensuite visite de Montmartre et du Sacré-Cœur ;
avec une longue considération sur les pratiques religieuses catholiques, la place des objets et des images religieux avec la question posée de l’idolâtrie en France et au Siam, le mercantilisme, et une comparaison avec la pratique bouddhiste.
La 7 ème lettre datée (aussi ?) du samedi 17 août. Départ avant midi pour le château de Fontainebleau (référence à la réception de l’ambassade siamoise auprès de Napoléon III du 27 juin 1861) ;
descriptions sur le voyage, la sortie de Paris (considérations sur ses rues), les champs, la forêt, le restaurant ; et puis description du château et de ses abords ; visite du musée, de différentes salles, dont celle du trône… Départ à 17h pour Villeneuve-Saint-Georges pour visiter l’élevage (sic) d’orchidées de M. Marcos ; longue explication sur leur culture ; retour à la Légation à 19h, dîner et visite de M. Verney.
La 8ème lettre est consacrée à la visite de Versailles. Le voyage et la description du Petit Trianon avec l’évocation des goûts de Marie Antoinette; l’étang, visite des carrosses dans la Grande Ecurie. Et puis description du château (avec la Galerie des glaces, les peintures du plafond, les galeries de tableaux, …) La lettre n’est pas complète.
La lecture des lettres traduites par Camille Notton donne le même sentiment, car beaucoup de lettres sont identiques, même si celles publiées par Gavroche sont parfois écourtées.
Ainsi, la traduction de Gavroche avait omis le fameux repas à la Tour d’Argent le 20 juin, où le roi en gastronome nous donne avec détails, la préparation et la recette du canard qui va lui être servi,
ou encore la lettre du 20 août où le roi nous propose, non sans humour sa vision de l’Opéra français le comparant à l’art siamois, en se demandant où se situe « l’étrange et le ridicule »… (Cf. *****)
La maîtrise de Vasina Anchalisangkas rappellera que le roi présente ce voyage comme un voyage privé effectué pour des raisons de santé et pour voir ses fils étudiants. Mais il ne peut oublier, dit-il, le contexte politique particulier qui aboutira à la signature avec la France du traité du 23 mars 1907 (Ratifications échangées à Paris, le 21 juin 1907), par lequel le Siam perdait sa suzeraineté sur le Laos et le Cambodge. (Cf. notre article 135).
Mais de fait, le roi préférera consacrer de nombreuses lettres à exprimer « une attitude positive, bienveillante, dans sa découverte de la vie et de la culture étrangère, notamment en France. ». Il présentera Paris comme la plus belle ville d’Europe et comme un « paradis », même si en toute occasion, il conservera son esprit critique surtout sur les spectacles, l’habitat et la religion.
On retrouvera le roi Chulalongkorn, à la fois amateur et connaisseur des arts que nous avions découvert lors du 1er voyage européen en 1897, et un roi soucieux de la diffusion de son image (portraits, statues dont une statue équestre, photographies, médailles à son effigie …)
Un roi qui apprécie le travail des artistes, visite leurs ateliers, va au Salon,
mais qui apprécie aussi les arts décoratifs (la porcelaine particulièrement), leur beauté et leur fabrication qu’il décrit, sans oublier l’art de la table et des appréciations sur les produits (les fruits par exemple).
Le roi joue au touriste éclairé et va visiter et décrire avec critiques, les principaux monuments de Paris (La Tour Eiffel, le Sacré Cœur, l’Opéra de Paris), les châteaux de Versailles, de Fontainebleau, et aussi les grands magasins.
Mais il sera tout autant intéressé par, nous l’avons dit, la technique au sens large (de fabrication, de vente, de culture, etc), ainsi ici par exemple, la fabrication de la porcelaine, ou les plantations d’orchidées et de vignes, ou la chasse organisée pour lui par le Président de la République à Rambouillet.
Le roi est ouvert à toutes les nouveautés, à tous les savoirs, et même à toutes les manifestations festives comme les foires qu’il apprécie, les promenades dans les artères éclairées de Paris ou au bois de Boulogne dont il évoque les usages, avec ceux des parcs ; les instants de détente pris dans les maisons de thé où l’on peut goûter à de magnifiques fruits.
Il peut s’étonner, commenter, critiquer à l’occasion comme ce besoin qu’ont les Parisiens de quitter Paris ou de fréquenter les parcs, explicables selon lui, par leurs logements « enfermés » qui n’ont ni terrasse, ni cours et à leur façon de s’asseoir. Une occasion pour lui de vanter le mérite des maisons siamoises et la façon de s’asseoir des Siamois.
Evidemment, les comparaisons avec le Siam sont les parties les plus intéressantes, les plus originales -surtout pour les lecteurs siamois- comme par exemple quand il décrit dans la même lettre du 17 août 1907, danseuses et religion.
Les danseuses de l’Opéra Comique, qui choqueraient les Siamois par leur « nudité » avec leurs collants transparents, leur « immoralité »…
Et ensuite, sans transition, à l’occasion de sa visite du Sacré-Cœur, il retourne contre les catholiques des reproches que l’on fait souvent aux bouddhistes. Ainsi il constate que les catholiques sont aussi « idolâtres » en voyant la dévotion des fidèles devant des statues, ou bien constate la similitude de certaines pratiques comme celles des objets, des colliers que l’on achète en vue de la protection et de la guérison.
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Chacun aura donc à loisir, s’il parle le thaï, et dispose d’une des versions publiées de Klaï Ban, (Sinon, la lecture des traductions de Camille Notton lui en donnera un aperçu), de repérer avec le roi Chulalongkorn certains traits qui caractérisent ce qu’on a appelé la Belle Epoque et de constater que le roi aimait Paris, son rayonnement artistique, sa « modernité », ses « divertissements », son art de vivre, un « paradis » disait-il.
Il aimait aussi écrire de longues lettres à l’une de ses filles, décrire ce qu’il visitait et partager ses « découvertes » sans oublier son sens critique alimenté par le sentiment que la culture siamoise avait aussi sa légitimité dans le concert des Nations.
Il ne faudra pas oublier que le roi ne séjournera à Paris que 18 jours en 4 voyages, sur un voyage européen de huit mois.
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* « Lettres du roi de Siam sa fille la princesse Nibha Nabhatala, Voyage de sa majesté en France en 1907 », traduction de Camille Notton.
Camille Notton a traduit 11 lettres, marquées ainsi :
24ème lettre, 84ème nuit, Légation du Siam à Paris, mardi 18 juin 1907. 85ème nuit, mercredi 19 juin 1907. 86ème nuit, jeudi 20 juin 1907. 87ème nuit, vendredi 21 juin 1907. 142ème nuit, jeudi 15 août 1907. 143ème nuit, vendredi 16 août 1907. 144ème nuit, samedi 17 août 1907. 145ème nuit, dimanche 18 août 1907. 146ème nuit, lundi 19 août 1907. 147ème nuit, château de Rambouillet, mardi 20 août 1907. 148ème nuit, Légation de Siam à Paris, mercredi 21 août 1907.
Avant-propos de Paul Petithuguenin.
http://www.siamese-heritage.org/jsspdf/1904/JSS_007_3b_Notton_LettresDuRoiDeSiamASaFille.pdf
(Publiées également dans le journal de la Siam society)
**In Frédéric Maurel, Chulalongkorn (Roi) : Klai Ban [Loins des siens] In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 85, 1998. pp. 488-489.
« Cet ouvrage, publié sous l'égide du CUESP (Chulalongkorn University European Studies Programme), appartient à la catégorie des traductions de récits de voyage effectués par les Asiatiques en Europe.
L'objectif du travail est de mettre à la disposition du lecteur occidental la traduction, dans trois langues européennes (anglais, allemand et français), de certaines missives que le roi siamois Chulalongkorn (1868-1910) envoya à l'une de ses filles, la princesse Nipha Nopphadol, lors de son second voyage en Europe en 1907.
L'ouvrage se divise en trois parties bien distinctes. Dans la première (p. 1-108) est proposée la traduction en allemand de trente-quatre lettres rédigées par le monarque siamois depuis l'Allemagne. La deuxième partie (p. 109-142) contient la traduction en anglais de quatorze lettres envoyées d'Angleterre. Et enfin, dans la troisième partie (p. 143-170), est offerte au lecteur la traduction en français de cinq lettres écrites en France.
En lisant une traduction de ce type, on apprend forcément beaucoup. Personnellement, j'ai apprécié les passages traitant des coutumes, de la gastronomie et des arts européens vus à travers le «prisme » thaï.
Tous ces passages mettent en avant le problème de la Différence ainsi que la manière dont se présente l'Autre pour un Asiatique. Les descriptions sur la danse classique européenne (p. 153-154) sont à cet égard particulièrement intéressantes: le roi Chulalongkorn tente de décrire la prestation du corps de ballet de l'Opéra de Paris en utilisant des références et une grille d'analyse thaïes, notant au passage ce qui diffère et ce qui est commun dans la tradition chorégraphique européenne et siamoise. Toute cette dimension de l'altérité a été très bien rendue dans la traduction.
*** Le magazine Gavroche signale que « dans le cadre de la commémoration du centenaire de la disparition du Roi Chulalongkorn (1853-1910), Wilawan Tejanant-Pellaumail et Christian Pellaumai ont traduit les lettres que le roi de Siam envoyait à sa fille depuis la France. Réunies dans un très bel ouvrage intitulé Loin des Siens (Klai Baan) », mais sans en donner la référence.
Par contre le magazine Gavroche propose des « Extraits des lettres sur la France du Roi Chulalongkorn (Rama V) envoyés à sa fille, la princesse Nibha Nobhadol, lors de son voyage en Europe en 1907 ».
En fait des extraits de 8 lettres.
Celles du jeudi 2 mai 1907 ; du mardi 18 juin 1907, écrite à Paris, du jeudi 20 juin 1907, écrite à Paris, du jeudi 15 août 1907, écrite à Paris. Une lettre pas datée : (« Ma chère fille, Ce matin, le temps était couvert et brumeux… », deux du samedi 17 août 1907, écrites à Paris ; et la 8ème lettre non datée : « Ma chère fille, Ce matin, j’ai pris une voiture à onze heures pour aller à Versailles. »
http://www.gavroche-thailande.com/actualites/histoire/11537-loin-des-siens
****Enfin, vous avez une maîtrise de Vasina Anchalisangkas.
« La société française de la Belle Epoque d’après le roi Chulalongkorn dans “Klai Ban” », Mémoire d’Etudes Françaises, Diplôme de Maîtrise, Département de Français, Ecole des Etudes Supérieures, Université Silpakorn, 2006
Le 1er chapitre est consacré à un rappel des grandes lignes du Siam de cette époque, la présentation des réformes du roi Chulalongkorn, et les relations franco-thaïes.
Le 2ème chapitre sera consacré à la société française d’après Klaï Ban....... 49
2.1 L’intérêt pour les arts......................................50
2.2 Le charme des foires et des spectacles..................57
2.3 La recherche des espaces verts et de la nature.........62
2.4 La découverte des particularités de Paris...............70
2.5 La sympathie pour le peuple..............................79
Le 3èmr chapitre à la société de la Belle Époque.............................. 82
3.1 Paris, centre artistique....................................83
3.2 Paris, centre de loisirs.................................... 95
3.3 Paris, modèle d’urbanisme............................. 109
3.4 La religion des Français.................................118
*****Camille Notton commence sa traduction avec une longue lettre (5 pages) du 18 juin (2ème lettre de Gavroche)
Mercredi 19 juin, visite du Salon, visite du président de la République, du sculpteur pour sa statue équestre, le soir, sortie à l’Opéra comique (il en donne le sujet).
Le 20 juin, de nouveau visite du Salon, et repas à la Tour d’Argent (donne la préparation et la recette du canard longuement).
(La 3ème lettre de Gavroche, en donne des extraits et n’évoque pas par exemple le repas à la Tour d’Argent)
Lettre du 21 juin. Le ministre des Affaires étrangères lui annonce que le traité a été ratifié. Va à Calais. (La lettre s’arrête)
La lettre du 15 août. Cf. 4ème lettre de Gavroche.
La lettre du 16 août. Même extrait au début que l’extrait de la 5 ème lettre de Gavroche, mais qui coupe la considération sur l’Opéra comique (semblable dit-il, au « yike, » (théâtre siamois) et au « lakon » ) et sa vision du Grand Opéra demandant avec humour qui des Européens ou des Siamois dansent de manière étrange et ridicule (passe en revue, les règles de danse , de chant, les costumes, le sujet…)
La lettre du samedi 17 août. Cf. 6ème lettre de Gavroche, mais qui ne traduit la partie consacrée à la sortie du roi le soir au Chatelet où se joue un ballet. Le roi décrit les costumes et les collants qui seraient considérés comme immoraux au Siam.
Le dimanche 18 août. Visite de Fontainebleau. (7ème lettre de Gavroche)
Le lundi 19 aôut, visite de Versailles (8 ème lettre de Gavroche, avec des coupures).
Mardi 20 août au château de Rambouillet. Rencontre avec le Président de la République ; description ; repas officiel ; feu d’artifice.
Mercredi 21 août. Le Président de la république vient chercher le roi pour une promenade dans la forêt de Rambouillet ; Evoque la chasse, la coupe des bois ; un photographe venu à la demande du Président pour satisfaire le goût du roi pour la photographie ; le rôle de Rambouillet par rapport à Versailles pour Louis XIV, semblable dit-il à Naraï qui en dehors de la saison des pluies habitait Lopburi ; Evoque un moment d’histoire au temps du roi Naraï et du rôle des Européens ; la statue équestre du roi Louis XIV et les propos rapportés par Kosapan lors de son ambassade auprès de Louis XIV ; évoque son départ pour Hambourg, le lendemain.
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